Qu’est-ce que la nymphoplastie ?
La nymphoplastie, connue aussi sous le nom de nymphoplastie de réduction, est la chirurgie esthétique des petites lèvres au niveau des organes génitaux de la femme. Classée comme faisant partie de la
chirurgie esthétique du corps et plus précisément des chirurgies intimes de la femme, la nymphoplastie permet de réduire la taille des petites lèvres de manière à l’harmoniser avec le volume de la vulve. Cette opération utilise les techniques comme celles de résection.
Objectifs de la nymphoplastie
Sur le plan anatomique, la fente vulvaire est composée de deux petites lèvres doublées de deux grandes lèvres. L’objectif principal poursuivi par la nymphoplastie de réduction des petites lèvres est de traiter l’hypertrophie des petites lèvres. Cette déformation affecte les parties intimes de la femme et est caractérisée par une taille trop volumineuse des petites lèvres par rapport aux grandes lèvres. En effet, les petites lèvres prennent une taille anormale dépassant même le volume de la vulve en position debout. C’est une déformation qui est souvent accompagnée d’une hyperpigmentation, et concerne généralement sur les 2 petites lèvres (bilatérale) mais peut parfois s’avérer unilatérale c’est-à-dire portant sur une seule petite lèvre.
En résumé, La nymphoplastie a donc pour objectif d’apporter une correction et une réduction de la taille des petites lèvres afin de retrouver une vulve harmonieuse.
Candidates à la nymphoplastie
L’hypertrophie des petites lèvres survient généralement à partir de l’âge pubère. Elle peut être constatée après la maternité ou encore au moment de la ménopause.
Les patientes qui souhaitent une nymphoplastie de réduction, présentent en général au moins l’un des troubles suivants qui sont souvent exposés par les candidates au cabinet du docteur Delobaux.
Ces troubles portent essentiellement sur:
- Gêne liée au frottement ou « coincement » des petites lèvres, dans toutes les différentes activités quotidiennes.
- Gêne au niveau de l’habillement avec douleurs des petites lèvres lorsque des pantalons serrés, ou des strings sont portés.
- Douleur lors des exercices physiques sportifs, notamment le vélo ou l’équitation,
- Gêne au moment du coït, avec douleur lors de la pénétration par blocage des petites lèvres
- Gêne portant sur la psychologie : honte à être nue devant son partenaire
- Gêne esthétique
Toutes ces gênes étant légitimes et sérieuses, lorsque l’une d’entre elles est évoquée par une patiente, le recours à la nymphoplastie sera justifié.
Principes de la chirurgie de la nymphoplastie
L’opération chirurgicale consiste à soustraire ou retirer la portion excédentaire de petite lèvre, selon différentes techniques telles que:
La technique triangulaire : Elle consiste à cacher la cicatrice au maximum, pour ainsi éviter les frottements, les irritations ou la rétraction cicatricielle.
La technique longitudinale : Cette technique de nymphoplastie consiste à retirer l’excès de lèvre de façon longitudinale (c’est-à-dire tout le long de la lèvre). L’avantage que la technique triangulaire procure, est qu’elle permet de retirer plus de lèvre excédentaire, ce qui intéresse et satisfait de nombreuses patientes. Grâce à ces méthodes de suture « invisible », la cicatrice est complètement dissimulée et invisible.
Depuis de nombreuses années, ces techniques d’exérèse longitudinale ou triangulaire sont des standards chirurgicaux. Il n’est pas légitime de penser qu’il existe une seule technique comme beaucoup le pensent souvent à tort, mais il en existe plusieurs. Vous allez convenir avec le docteur Delobaux du choix de la technique appropriée et adaptée à vos besoins et en fonction de l’anatomie de votre corps.
Nymphoplastie ou labiaplastie ?
Les deux termes semblent dire la même chose. Selon l’usage et par habitude, certains parlent de labiaplastie. Mais le terme le plus couramment utilisé en milieu scientifique est l’appellation nymphoplastie.
Méthode de nymphoplastie longitudinale
Cette méthode vise à retirer l’excès de muqueuse le long de la petite lèvre.
Ce procédé offre de très bons résultats au cas où l’excès de petite lèvre est réparti sur toute la longueur de la lèvre. Grâce à des techniques de suture enfouies, la cicatrice est totalement invisible, et la lèvre maintient son aspect naturel.
Il est souvent rapporté que le contact de la cicatrice avec les sous-vêtements peut ralentir la cicatrisation ou même entraîner des douleurs lors des rapports intimes (dyspareunie). Ceci reste purement une croyance et non une réalité.
En revanche, cette technique dite longitudinale présente un atout majeur par rapport à celle de la nymphoplastie triangulaire. L’avantage est que le risque de lâchage de suture est exceptionnel. A supposer même que cela arrive, les conséquences en sont très faibles, car la lèvre va cicatriser spontanément. L’autre avantage important est que la réduction de la hauteur de la lèvre à côté du capuchon du clitoris est possible, ce que les autres méthodes ne permettent pas de faire.
Cette technique est très efficace, fiable, sécurisée et donne d’impressionnants résultats. Elle est la première méthode de nymphoplastie proposée par la Société Française de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique.
Méthode de nymphoplastie triangulaire ou cunéiforme
Elle vise à retirer un triangle muqueux excédentaire de petite lèvre. Le triangle muqueux peut être enlevé à différents niveaux de la lèvre, cependant, la meilleure méthode triangulaire reste celle qui consiste à retirer un triangle sur la moitié postérieure de la lèvre.
De cette manière, l’aspect des replis de la lèvre est conservé, et la cicatrice est parfaitement invisible au point de jonction de la grande lèvre et de la petite lèvre.
Le principal risque de cette technique de nymphoplastie reste la désunion de la cicatrice, avec le lâchage de la cicatrice. Ce problème est constaté chez une minorité de patientes (10 %) malgré des soins appropriés. C’est l’une des raisons pour lesquelles cette technique est moins utilisée par le docteur Delobaux.
Méthode de nymphoplastie triangulaire postérieure: le retrait du triangle de petite lèvre s’effectue sur la moitié postérieure de la lèvre, et non au milieu.
Nous ne faisons pas les résections d’un triangle au milieu de la petite lèvre, car le lâchage de suture est fréquent du fait de la différence d’épaisseur des 2 parties de lèvres suturées après ablation de l’excès. Aussi, existe-t-il souvent une démarcation entre la lèvre rosée en avant, et la couleur plus foncée de la lèvre arrière.
Tous ces risques précités sont relativisés en cas d’ablation d’un triangle de muqueuse en arrière. C’est la seule technique triangulaire que nous utilisons, en second recours au cas où la méthode longitudinale ne s’y prête pas.
Quelle technique de nymphoplastie choisir ?
Le choix de la technique à utiliser en matière de nymphoplastie se fait au cas par cas. Toutefois la méthode longitudinale est privilégiée pour la qualité de ses résultats esthétiques et sa fiabilité avec des risques très rares.
Déroulement de la nymphoplastie
Pour réaliser une réduction des petites lèvres, plusieurs méthodes existent. Chaque chirurgien a donc une approche particulière qui lui permet de réussir son intervention. L’objectif est d’éliminer les tissus excédentaires. Habituellement, c’est une opération qui consiste en la résection de l’excès labial au cas par cas, c’est-à-dire personnalisée et modulable, et basée sur un schéma défini en préopératoire. Ainsi, les problèmes d’hyperpigmentation sont également résolus. Dans le même sens, autour du clitoris, les prolongements antérieurs pourront également être réduits. Le Docteur Delobaux va terminer l’intervention par la mise en place de fils de sutures résorbables et d’un pansement léger. L’intervention dure entre 45 minutes à 1h de temps. Par ailleurs, la chirurgie de petites lèvres peut être associée à d’autres gestes chirurgicaux. On peut citer par exemple le cas de l’augmentation des grandes lèvres.
Que se passe-t-il avant l’intervention de nymphoplastie ?
En règle générale, deux consultations préopératoires sont nécessaires pour une nymphoplastie.
Les médicaments tels que aspirine, anticoagulants, anti-inflammatoires non stéroïdiens qui facilitent les saignements post-opératoires doivent être arrêtés 10 jours avant l’intervention.
Demandez une courte période d’indisponibilité professionnelle d’environ une semaine selon la profession.
Hospitalisation pour nymphoplastie
L’hospitalisation a lieu en clinique. Elle se fait en ambulatoire, avec possibilité de retourner au domicile le jour-même.
Quel est le type d’anesthésie ?
La nymphoplastie de réduction se déroule habituellement sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale (rachi-anesthésie) ou une anesthésie locale sont aussi envisageables, évitant ains i l’anesthésie générale. Une anesthésie locale est toujours associée au niveau des lèvres afin de réduire la douleur post-opératoire.
Suites opératoires et conseils après nymphoplastie
Les suites opératoires de la nymphoplastie sont, de façon générale, très simples. La nymphoplastie est une opération qui permet une rapide récupération et le plus souvent est indolore. Elle ne nécessite quasiment pas d’arrêt de travail.
Voici quelques conseils et recommandations pour le bon déroulement de cette chirurgie esthétique.
- Suites opératoires de la nymphoplastie sont immédiates à la clinique :
L’hospitalisation ne dure généralement que quelques heures. La patiente est hospitalisée le matin, ressort le soir même (« Hôpital de jour »). Néanmoins certaines circonstances particulières peuvent amener le chirurgien à proposer une hospitalisation conventionnelle pour une nuit.
Les douleurs souvent ressenties sont mineures, mais de simples antalgiques permettent leur soulagement.
Quelques saignements discrets peuvent être constatés, mais sans gravité.
Une simple protection intime est suffisante pour recouvrir les sutures.
- Suivi et conseils le 1er mois après retour à domicile
Les suites sont peu douloureuses. En revanche, il peut exceptionnellement y avoir une gêne à la marche dans les premiers jours.
Les lèvres peuvent être légèrement gonflées. Le gonflement peut être asymétrique, et si cela arrivait, ne vous inquiétez surtout pas. Cela part naturellement après la disparition de l’œdème.
Il n’y a pas de pansement à faire, mais une simple toilette à l’eau du robinet (douche) et au savon est suffisante. Après chaque passage aux toilettes, il est important de nettoyer les petites lèvres sans frotter à l’eau du robinet. Il est aussi important de bien sécher afin d’éviter la macération. Une protection intime est suffisante pour recouvrir les sutures en cas de petits saignements. Le port de pantalons n’est pas conseillé dès la première semaine, pour éviter la macération.
Les activités professionnelles peuvent être reprises entre 2 et 7 jours post-opératoires.
- Suites opératoires dans 1 mois après nymphoplastie
La douleur est quasiment absente. Il peut y avoir un léger gonflement, mais sans risque car l’aspect des lèvres est déjà très nettement amélioré. Les fils sont résorbables et disparaissent spontanément en 2 semaines environ après l’intervention. Les mesures d’hygiène énoncées plus haut doivent être observées. L’arrêt des activités sportives pendant 1 mois. L’abstinence sexuelle pendant 1 mois
- Suites opératoires de la nymphoplastie au-delà de 1 mois
Si c’est la méthode longitudinale qui a été pratiquée, les relations sexuelles peuvent être reprises 1 mois après la nymphoplastie. Mais au cas où c’est la méthode triangulaire qui est pratiquée, les rapports sexuels ne doivent être repris qu’après 6 semaines. Les lèvres retrouvent leur finesse entre 2 et 3 mois après l’intervention chirurgicale. Après 1 mois, les cicatrices sont généralement invisibles. Elles prennent leur aspect définitif dans 1 an. Il ne faut donc pas s’inquiéter si elles sont sensibles.
Quel est le résultat de la nymphoplastie ?
Le résultat est immédiatement visible, avec une correction de l’excès de petites lèvres. Les douleurs sont très faibles voire absentes dans la majorité des cas de nos patientes.
Le résultat définitif de la nymphoplastie se fait voir à 3 mois, lorsque l’œdème aura disparu, et que les petites lèvres auront retrouvé leurs finesses et leurs souplesses.
Les rapports sexuels avec coït sont autorisés au bout d’un mois et ne sont pas douloureux.
La cicatrisation évolue normalement comme toute autre cicatrice du corps et s’étale sur 6 à 12 mois au moins, avec une phase de rougeur et d’induration initiale de la cicatrice pendant 2 à 3 mois.
Par contre, au niveau des muqueuses de la vulve, la cicatrisation est le plus souvent rapide et excellente, avec des cicatrices non visibles au bout de 1 à 2 mois.
Prix de la nymphoplastie et prise en charge
Le tarif de la nymphoplastie dépend de la prise en charge ou non par la sécurité sociale. La Chirurgie des petites lèvres est prise en charge partiellement par la sécurité sociale, sans critère de restriction. Le reste est pris en charge par votre mutuelle, selon la nature qualitative de votre contrat.
Risques de la nymphoplastie
Les complications de la nymphoplastie sont heureusement très rares. Les patients dans l’immense majorité des cas sont très satisfaits du résultat obtenu. Néanmoins, comme aucune œuvre humaine n’est parfaite, certaines complications sont imprévisibles, et peuvent survenir même lorsque le chirurgien présenterait l’ensemble des compétences requises à l’exercice de la chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique.
Complications générales de la nymphoplastie:
- Les risques relatifs à l’anesthésie générale,
- Les hématomes susceptibles de conduire à une autre intervention
- Les infections du site opératoire rares, et prévenues par une bonne hygiène et des soins locaux notamment après chaque miction.
Complications spécifiques à la nymphoplastie:
Des troubles de sensibilité de la zone opérée sont possibles, à type d’insensibilité ou d’hypersensibilité. Ils peuvent être associés à des douleurs dues à la pression de la région cicatricielle. Ces symptômes ne durent que peu de temps et disparaissent quelques mois après la nymphoplastie.
Des troubles de la cicatrisation peuvent se faire voir. C’est le cas des cicatrices larges, hypertrophiques, ou chéloïdes. Il s’agit en réalité de désunion plus ou moins complète des sutures, qui constitue une complication spécifique majeure. Dans ce cas, une autre intervention chirurgicale sera programmée, après cicatrisation complète de la désunion.
Des rapports sexuels peuvent être exceptionnellement douloureux mais ces douleurs ne durent que peu de temps.